Stairway To The Sun
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 [Février 1996] - Why Don't You Get A Job ? [PV Chris]

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Claire Redfield
Chris's Little Sister
Claire Redfield

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[Février 1996] - Why Don't You Get A Job ? [PV Chris] Vide
MessageSujet: [Février 1996] - Why Don't You Get A Job ? [PV Chris]   [Février 1996] - Why Don't You Get A Job ? [PV Chris] Icon_minitimeMer 21 Avr - 18:16





    L’air était froid, mordant, et pourtant, qu’il était bon de croire que des ailes nous poussaient dans le dos ! Claire savourait la sensation de voler à chaque fois qu’elle enfourchait sa moto. Ô combien on lui avait répété que des motards un peu inconscients se brisaient la nuque en tombant sur un trottoir, expulsé de leur monture de métal. Pourtant, on avait toujours ce bête sentiment d’être invulnérable sur une telle machine, dépassant les voitures avec une once de fierté qui s‘exprimait par rugissements de moteur. Elle n’était pas totalement inconsciente du danger et savait user une conduite plus courtoise la plupart du temps, néanmoins, Claire s’imaginait plusieurs fois qu’elle aurait fait un très bon cow-boy des terres arides du Texas avec un tel tempérament qui prenait facilement goût au danger.

    Elle connaissait pourtant plus tête-brûlée qu’elle…

    Depuis quelques jours, Chris faisait parti des S.T.A.R.S., et non pas qu’il s’agissait d’un de ses projets dans sa vie, mais son caractère très borné n’avait pas plu à tous dans son ancien post dans l’Armée de l’Air. Caractère que son talent de pilote compensait difficilement… Claire s’était attendue plusieurs fois à ce que son frère lui annonce qu’il avait été viré de l’Armée. Mais c’était finalement un exploit que les supérieurs de Chris l’aient gardé aussi longtemps… ! Combien de fois elle avait tenté de le prévenir gentiment, usant des explications les plus pertinentes, restant à la fois la plus compréhensive possible.

    Elle avait cependant ressenti une certaine joie en voyant son frère retrouver un emploi aussi vite (elle ne remercierait jamais suffisamment Barry Burton…)
    Claire avait alors insisté pour manger avec son frère un midi entre ses cours à l’université et lui à sa pause, pour s’assurer qu’il n’avait pas emporté ses ennuis dans son nouveau poste.

    Ses ailes s’épuisèrent en même temps que la moto qui se rangea sur la chaussée. Midi approchait, et si on ne pouvait se fier à une horloge, il y avait les nombreuses personnes qui parcouraient la grande rue, leur démarche transporté par l’odeur de nourriture. Représentation typique de l’instinct de la faim, de l’appétit, et Claire ne pensait pas que dans quelques années, elle serait révulsée par ce comportement bestial parfois terrifiant, surtout chez les morts…
    Elle retira la clé, son casque et fouilla la foule du regard… Aucun signe de main, aucun grand gaillard qui portait un sourire fier malgré ce doux temps d’Hiver. Il valait mieux qu’elle se précipite dans un restaurant avant qu’ils ne soient obligés d’acheter un snack dégoûtant et manger dans le froid, les mains gelés et le nez goutant.

    La Merenda ? Quelques tables étaient vides près des grands baies vitrées, autant saisir immédiatement l’occasion ! Claire humidifia une dernière fois ses lèvres sèches avant d’entrer dans le restaurant. Elle commanda une table pour deux, près de la fenêtre pour s’installer avec un certain soulagement. Elle pouvait voir d’ici son fidèle destrier aux couleurs écarlates, luisant sous le timide soleil de Février. Chris ne le raterait sûrement pas. Et elle pourrait lui adresser un signe de main dès qu’il passerait devant le restaurant…

    Elle retira ses gants en cuir et souffla sur ses doigts un air plus chaud. La petite brune avait presque l’impression que de la neige s’évaporait sur sa peau frissonnante. Néanmoins, elle était toujours incapable d’attraper la carte du Menu, se sentant presque infirme. Et pourtant, elle ne regrettait pas son rapide voyage.


Spoiler:
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Chris Redfield
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[Février 1996] - Why Don't You Get A Job ? [PV Chris] Vide
MessageSujet: Re: [Février 1996] - Why Don't You Get A Job ? [PV Chris]   [Février 1996] - Why Don't You Get A Job ? [PV Chris] Icon_minitimeVen 23 Avr - 21:45

    Lorsque Chris sortit du bureau des STARS, peu avant midi, tout le monde poussa un grand soupir de soulagement.
    Chris était un élément crucial dans l'équipe, un homme talentueux, volontaire et efficace. Il était un ami précieux pour la plupart et bien que son côté "Brat Prince" (ou "Reine des glaces" selon son humeur) en agaçait certains tout le monde s'accordait à dire qu'il était relativement facile à supporter.
    Mais ce matin là, personne dans le bureau des STARS n'aurait été capable de vous dire ça.

    Claire n'avait rencontré aucun membre des STARS et pourtant tous la connaissaient. Chris, en apprenant que sa sœur chérie allait passer le voir, avait d'abord été submergé par une bonne humeur tout à fait agaçante. Wesker l'ayant rappelé à l'ordre, il avait essayé de ne pas "partager son bonheur" à toute l'équipe et avait rangé les photos de sa baby sister sans faire trop d'histoires.
    Il l'aurait fait de toute manière. Chris n'avait pas du tout aimé les regards que Forest jetait aux photos.
    Sa sœur ne fréquentait pas les hommes, elle était encore trop jeune.

    Dix-sept ans... C'est jeune. J'ai raison et je fais ça pour la protéger.

    Chris était terriblement fier de sa sœur. Leur mère étant gravement malade et leur père s'étant tiré il y a un moment, lui et Claire étaient devenus très proches au fil des années. Il lui avait transmis la passion du rock et de la moto et elle agissait comme un calmant sur lui.
    Elle était une littéraire dans l'âme, une fille très cultivée et il l'écoutait souvent parler pendant des heures de tout et n'importe quoi. Il n'était ni stupide, ni inculte mais il ne pourrait jamais avaler autant de bouquins que Claire. Elle était si belle sa sœur, si douce et dans l'esprit de Chris, aucun homme ne mériterait jamais une femme pareille.

    Évidemment, lorsqu'il avait expliqué cela à Joseph, il lui avait dit que "c'était normal", qu'il n'était pas "objectif". Tsk.
    Le boss, qui passait par là, s'était approché comme un chat et avait appuyé les propos de Joseph sans qu'on ne lui demande rien. Wesker était parfois franchement irritant...
    Certes, Chris n'aurait pas dû dire qu'ils étaient "jaloux et aveugles". Non seulement ça lui aurait évité le sourire ironique de Wesker mais peut-être qu'il se sentirait un peu moins honteux.
    Il était lucide : il était complétement gaga de Clairon. Elle avait toute sa confiance et jamais rien ne le rendrait plus fier qu'elle.

    Son blouson de cuir préféré sur les épaules, il s'approcha du lieu de rendez-vous tout en scrutant les environs, cherchant une jeune fille auburn dans cette masse de monde pressée d'aller se remplir l'estomac.
    Son regard fut immédiatement attiré par la splendide moto rouge vif de Claire. Chris sourit tout en contemplant l'engin, le fidèle destrier de Claire luisait. Elle devait en prendre grand soin, c'était un cadeau qu'il lui avait offert pour ses dix-sept ans.

    Oui, il craignait plus le regard des hommes sur sa sœur que de son impressionnante moto et des risques qu'elle lui faisait courir.

    Claire était assise à une table de restaurant, on la voyait au travers de la vitrine. Elle n'était pas spécialement voyante mais Chris l'aurait reconnue entre mille autres femmes.
    Il se précipita à l'entrée du restaurant tout en essayant de se calmer, il voulait paraître plus calme et mature que jamais. Le jeune membre des STARS espérait que sa soeur serait fière de lui, malgré ses déboires à l'armée et Chris, pourtant peu loquace, avait tant à lui dire!

    Il s'approcha doucement d'elle, prenant garde à ne pas se faire voir et il mit ses mains sur ses yeux. Elle rigola et Chris ne put retenir un sourire. Elle avait le rire le plus beau qu'il n'ait jamais entendu et après tant de moments difficiles il espérait ne plus jamais revoir ses larmes.

    Tout ira bien maintenant, je le sais.

     «Salut jeune rebelle, tu ne m'embrasses pas ? »

    Chris la serra dans ses bras sans attendre un mouvement de sa part. Comme elle lui avait manqué...
    Il s'assit en face d'elle après l'avoir étouffé fraternellement et la contempla un moment, se retenant de murmurer le 'comme tu as grandi' qui l'énervait tant, il y a quelques années de cela.
    Si Claire n'était pas encore une femme, elle y ressemblait beaucoup. Elle lui ressemblait incroyablement, n'importe qui devinerait aisément leur lien de parenté. Chris était brun, certes, mais ses cheveux prenaient la même teinte auburn que sa sœur au soleil.
    Ils avaient tous les deux ce beau visage d'oiseau éclairé par le bleu de leur yeux. Deux aiglons qui apprenaient doucement à voler.

    «Heureux de voir que tu vas bien, Claire... Tu tiens bien la moto apparemment. Qu'est-ce que tu es belle, mon Dieu tout le monde te regarde... »
    Chris força un petit rire pour signifier qu'il n'était pas menaçant et que, non, il n'allait pas casser la figure des prétendants.
    Pas aujourd'hui.

    Il étendit sa main sur la table et serra sa petite main dans la sienne, comme pour se prouver à lui-même que Claire était bien ici, devant lui, qu'il ne rêvait pas.

    « Alors, qu'est-ce que tu deviens? Commande ce qui te fait plaisir, la note est pour moi. Je vois que tu prends soin de ta bécane au fait, ça me fait vraiment plaisir... J'ose pas trop te questionner, tu vas encore dire que je me mêle de ce qui ne te regarde pas! J'ai vraiment envie de te présenter à tout le monde! Je leur ai beaucoup parlé de toi et Jill meurt d'envie de te rencontrer (étrange mais passons). Je suis sûr que tu vas l'adorer »

    Chris fit une pause et tira une cigarette de son paquet. Il l'alluma tout en lançant un regard très appuyé sa sœur.

    Non Claire, toi, tu ne fumes pas. C'est pour les imbéciles comme moi.

    «Enfin, on parlera de moi après. Quoi de beau?»

    Spoiler:
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Claire Redfield
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[Février 1996] - Why Don't You Get A Job ? [PV Chris] Vide
MessageSujet: Re: [Février 1996] - Why Don't You Get A Job ? [PV Chris]   [Février 1996] - Why Don't You Get A Job ? [PV Chris] Icon_minitimeVen 30 Avr - 22:47

Spoiler:

    Son regard d’azur perdu dans le vague la rendait inconsciente de tout. Ses doigts, tapant sur le rebord de la table, reproduisaient l’air d’une chanson qu’elle avait écouté ce matin. Quoi de plus beau que d’entendre résonner Wonderwall de Oasis à la radio pour nous tirer des songes ? Des accords relativement doux au début pour se tirer du lit en se dandinant légèrement et des paroles fluides à répéter même quand on a encore la tête dans le coltard.

    Because maybe
    You're gonna be the one who saves me ?
    And after all
    You're my wonderwall


    Cette fois, c’étaient les mains de son frère, se plaquant sur ses yeux qui la firent redescendre sur Terre. Elle sursauta mais partie très vite dans un grand éclat de rire.

    «Salut jeune rebelle, tu ne m'embrasses pas ? »

    Elle avait prit goût à ce surnom. Cela sortait de l’horrible monotonie de « p’tite princesse » qui avait glissé maintes fois des lèvres de son père, cet atroce manque d’originalité qui lui collait la mention de « fille chérie ». Mais venant de son père, ce n’était qu’un mensonge. Avec lui, Claire se sentait comme une Grace Kelly dans l’ombre, une Lady Diana sans couronne.
    Avec Chris qui la surnommait « jeune rebelle », elle s’identifiait à une espiègle Lady Georgiana Spencer qui chausse des jeans déchirés, à une Louise Michel plus vivace que jamais qui vole au gré du vent. Une combattante couverte de joie.

    Dans un dernier son d’hilarité, elle sauta au cou de son frère. Après l’étreinte à la saveur des retrouvailles, Chris contempla sa sœur. Elle savait qu’il était le seul homme qu’il autorisait l’inspecter réellement, qui pouvait se permettre un compliment sur ses traits qui passaient délicatement de jeune fille à femme.

    «Heureux de voir que tu vas bien, Claire... Tu tiens bien la moto apparemment. Qu'est-ce que tu es belle, mon Dieu tout le monde te regarde... »

    -C’est seulement toi qui t’en préoccupes ! Et oui, la belle bête s'est remplie la bedonne ce matin !

    Répliqua Claire d’un ton riant avant de se rasseoir, jetant un coup d'œil à la prétendue belle-bête, devinant le sourire exagéré du jeune homme. Il était peut-être un peu possessif, mais Claire ne pouvait pas lui en vouloir. Depuis tout petit, Chris l’avait toujours protégé.
    Claire se rappelait d’une fois où un garçon, dans la rue, n’avait cessé de tirailler l’une de ses deux tresses, prenant ces cheveux noués pour des cordes à sonner. Il semblait d‘ailleurs fasciné par le fait que plus il tirait fort, plus des larmes coulaient des yeux de la petite brune. Pourtant, le malheur s’était abattu sur ce garçon dès que Chris l’avait vu faire, le menaçant de châtiments divers et effrayants, parfois même improbables ! Mais au moins, ses avertissements avaient fait leur effet, car plus jamais les doigts de l’agresseur n’effleurèrent les cheveux de la petite Claire.

    Le flot de question, de paroles enchevêtrées, fit sourire Claire. Chris semblait heureux.
    Elle se souvenait des nombreuses retrouvailles où il parlait, la rage qui fleurait dans sa voix, de ses supérieurs à l’Armée. Les insultes qu’il proférait avant de s’excuser en lui demandant de ne pas parler de façon aussi vulgaire, même lorsque la colère montait à la tête. Il fallait garder ses nerfs glacés, même devant une situation frustrante.
    Et on pouvait dire que les conseils de Chris avaient été entendu, car Claire savait garder la tête froide.

    -Tu n’as quand même pas montré des photos de moi ?

    S’exclama-t-elle, partagée entre la gêne et le rire.
    Imaginer que des inconnus savent combien de dents il vous manquait à sept ans était assez comique, mais il y avait en même temps une forme de honte. C’était comme vos parents qui montre des clichés de vous avec la varicelle qui s’étend sur votre visage de poupon à votre fiancé.
    Claire leva une main pour dissimuler un sourire nerveux, chatouillé par le rire encore une fois.

    Chris alluma une cigarette, mais au lieu de voir si le tabac prenait sous la flamme du zipo, il observait sa sœur, un regard bourré de sous-entendus et de reproches qui résonnaient en silence. Non, Claire était encore restée à l’oxygène.

    «Enfin, on parlera de moi après. Quoi de beau?»

    Claire s’apprêta à répliquer que c’était pour savoir si son frère avait réussi à s’intégrer, lui et son caractère flamboyant, parmi les S.T.A.R.S., mais elle se ravisa. Sa vie n’était pas très palpitante à l’université, elle découvrait doucement ses semblables, les secrets du bâtiment (quelles toilettes étaient régulièrement bouchées, quelle place maudite était exposé aux courants d’air, quelle salle sentait l’odeur de la réflexion et de l’anxiété…).

    Elle lui raconta brièvement les quelques personnes qu’elle avait rencontré au cours du premier trimestre et la bibliothèque où elle connaissait tous les emplacements par cœur, depuis le premier mois de son année. Section psychologie à droite et scientifique à gauche, l’art dans le rayon au fond et la politique à l’entrée, passant devant les romans qui se ranger par genre, puis par ordre alphabétique. Sans compter les noms des bibliothécaires et leurs manies !

    -Il y a d’ailleurs un jeune stagiaire aux faux airs de Bob Dylan, qui m’aide souvent à attraper les livres qui sont trop hauts, il me porte gentiment sur ses épaules et…

    Claire venait de remarquer l’air dépité de son frère. Elle étira alors un large rictus moqueur.

    -Tu m’as cru ? Non, il n’y a que des femmes qui ont entre trente-cinq et soixante ans, tu n’auras pas besoin de m’escorter chaque fois que j’emprunterai un livre.

    Ajouta la jeune fille, se mettant à rire à nouveau en tapotant la main de son frère, sentant ses phalanges se radoucir.

    -Mais laissons le sosie de Bob Dylan, qui est cette Jill qui meure d’envie de me rencontrer ?

    Demanda enfin la jeune fille.
    Pour l’instant il n’y avait rien de plus important que de savoir comment étaient les collègues de Chris, savoir si son frère pourrait garder la place plus longtemps que celle de pilote. La pluie venait après le beau temps, comme on disait, se pourrait-il qu’un soleil printanier les couvre de sa lumière pendant encore quelques années ?

    -Les autres collègues aussi ? Ils doivent te prendre pour un frère-poule maintenant ! Et ton chef ? Vous vous êtes pas encore battus avec les poings quand même ?

    Papa poule ou mère anxieuse ? Telle était la question !


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[Février 1996] - Why Don't You Get A Job ? [PV Chris] Vide
MessageSujet: Re: [Février 1996] - Why Don't You Get A Job ? [PV Chris]   [Février 1996] - Why Don't You Get A Job ? [PV Chris] Icon_minitimeDim 27 Juin - 15:49

    Écouter Claire piailler comme un petit oiseau surexcité était plus reposant que cela en avait l'air. Chris était attentif à ses moindres mots alors qu'elle lui racontait avec enthousiasme tous les petits détails qui agrémentaient sa vie d'étudiante.
    Bien qu'elle semblait comblée et épanouie et malgré la fierté qu'il ressentait de la voir ainsi, il avait un point au cœur qu'il ne parvenait pas à ignorer.

    Claire et lui ne vivaient plus tout à fait dans le même monde et il venait d'en prendre conscience. Ils ne côtoyaient pas les mêmes personnes, ne vivaient plus dans la même ville et leurs parcours étaient trop différents pour qu'ils aient la même vision du monde.
    Il avait très peur qu'elle s'éloigne doucement, comme un radeau en mer disparaissant vers l'horizon.
    Chris assumait son côté protecteur et attentionné, il était cependant loin d'être collant ou étouffant.
    Si c'était la voie qu'elle avait choisie, celle qui la rendait heureuse, il la laisserait aller avec joie. Il chérissait trop sa propre liberté pour l'interdire aux autres.
    Mais tout de même, il priait secrètement pour qu'elle ne s'éloigne jamais trop loin, qu'elle pense à revenir de temps en temps. Pour qu'elle continue d'entretenir sa moto, qu'elle reste aussi fière et indépendante qu'il lui avait appris à l'être et qu'elle n'oublie jamais qu'il serait toujours là pour elle. Parfois, il ne savait plus trop bien si il était son père ou son frère et ce n'était pas important.
    Ce qui importait vraiment, c'était qu'elle sache qu'elle pourrait toujours compter sur lui, peu importe la distance ou les circonstances.

    Évidemment, la mention du « sosie de Bob Dylan » fit tiquer Chris bien qu'il s'était longuement préparé à une vanne de ce genre. Il écrasa sa cigarette dans le cendrier avec plus de force qu'il eût fallu.
    Son frère était aussi réticent qu'un père poule le serait et il n'était pas encore prêt à laisser Claire à un autre homme. Il n'avait pas confiance en eux et les récits des aventures de Forest ou autres Don Juan, qui aurait fait rire n'importe quel gars, lui donnaient le vertige.

    « Les autres collègues aussi ? Ils doivent te prendre pour un frère-poule maintenant ! Et ton chef ? Vous vous êtes pas encore battus avec les poings quand même ? »

    Chris sourit, amusé par le regard mi-blagueur, mi-inquiet de sa sœur. Il n'était donc pas le seul à être anxieux, ça le rassurait.
    Apparemment, Claire était toujours persuadée qu'il avait « un problème particulier avec l'autorité ». Leur dernière discussion à ce sujet avait mal tourné, Chris ayant peu apprécié les 'théories pseudo Freudiennes' de sa soeur. Non, il n'avait pas de problème particulier avec l'autorité en général. Il ne supportait pas les ordres stupides de personnages aussi ridicules qu'arrogants.
    La bêtise assumée, c'est déjà repoussant. Lorsqu'elles met en jeu la vie des autres c'est insupportable.
    N'importe quel homme doté du minimum vital de cervelle se serait rebellé, du moins c'est ce que Chris pensait.
    Ce n'était pas lui qui avait un problème.

    « Pour l'instant, tout se passe bien. Nickel même. On fait pas grand chose de palpitant mais j'ai confiance, ça viendra. A part Jill qui est un peu.. bizarre, l'équipe est sympa et mon boss à l'air d'être quelqu'un qui sait ce qu'il fait. Bien qu'un peu psycho rigide et légèrement obsessif-compulsif si tu veux mon avis. »

    Chris se stoppa lorsqu'il aperçut le serveur arrivant à grand pas. Il déposa les plats bien garnis sur la table et tourna les talons sans s'attarder. Faisant tourner sa fourchette entre son pouce et son index, impatient de commencer à dévorer le steak saignait qui trônait dans son assiette Chris termina néanmoins son propos :

     « Tu vois, sister, ça me fait du mal de te le dire, mais tu avais tort. Je n'ai pas de problème avec l'autorité. Je n'ai pas la liberté que je veux, c'est vrai, mais ça se passe bien. Ils avaient un problème. Pas moi. »

    Et il ponctua sa phrase par un grand éclat de rire canin avant de planter sa fourchette dans sa proie.
    Les femmes n'aiment pas qu'on les contredise mais c'était bien trop tentant.


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MessageSujet: Re: [Février 1996] - Why Don't You Get A Job ? [PV Chris]   [Février 1996] - Why Don't You Get A Job ? [PV Chris] Icon_minitime

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